Philosophie Sortie vélo.

Ils se prénomment André, Claude, Henri, Hubert, …. Et sont des vétérans aux grands cœurs,

Leur passion commune étant la petite reine, mais, plus simplement : le vélo Bonheur.

Loin de la performance, ils oublient la vitesse affichée au compteur pour mieux vivre Dame nature,

Ils roulent ensemble, dans le respect de l’autre, consolidant ainsi à l’esprit de groupe, mâture.

Au rythme des dénivelés ils font virevolter la chaîne du cœur afin de déceler le bon rapport,

Chacun, d’un air malicieux, comparant l’effort fourni et prodiguant des conseils, parfois à tort.

Le bon rapport plateaux et dents de pignons reste dicté par la soif de vivre l’instant présent,

Chacun, à la force des mollets, active les pédales, balances de la vie ; tout simplement.

Le sprint, à l’arrivée, est banni ; remplacé par le soutien collectif et congratulations entre vétérans,

Alliant douceur et dormance, la fin de l’étape se veut d’être renouvelée une fois tous les ans.

Au rythme des saisons, sur les routes du Borinage, dans le Bavaisis ou en forêt de Mormal,

C’est la diversité des lieux et destinations qui contribuent à l’engouement, quoi de plus normal.

Très loin de la turpitude nos vétérans témoignent, lors de chaque sortie, d’un bain de jouvence ;

Juchés sur leur vélo, ils ne font qu’un, en plaisirs partagés redécouvrent la quintessence de la vie.

Lors de leurs randonnées, interpellés par l’omniprésence du smartphone aux mains d’adolescents,

Ils se veulent éducateurs d’un jour en leur proposant de les joindre et d’éviter ainsi l’adulescent.

Esseulé, il ne le sera plus, enfin embrigadé dans l’école de la vie, bannie son idée de faire la manche.

Puissent-ils leur donner un signe afin de troquer quelques notes de la partition de la vie, dimanche.

Qu’ils sont beaux ces anciens : sous leurs casques, on devine le gris, la tonsure, le dégarni

Abandonner un copain lors d’une échappée, ne pas l’aider lors d’une crevaison, que nenni !

Jamais, ces vétérans ne seront avares de bonnes paroles, de bienveillance, de mansuétude.

Plus encore, nantis de leur vécu et performances passées ils laissent l’égo en altitude.

Pour la plupart, issus du Borinage, leurs tours de roues restent indissociés du patrimoine minier,

A l’ombre du Crachet, ils se ressassent les souvenirs d’enfance ; l’un d’eux ne fait qu’abonder.

Celui d’un coureur empreint de modestie, venant de Misterbianco, granit agricole de Carttane

Il s’agit de Guiseppe Cerami, plus vieux vainqueur de l’après-guerre, d’une science dont il fût arcane.

 Adulé par les foules, sa force de mollets fût attisée par les nombreux supporters, scandant Pino Pino.

Vœux pieux mais non dénué de sens ; qu’il contribue à notre approche de la vie, loin de Borsalino.

Puissent-ils, tous ces cyclistes regarder un jour vers la plus belle et enviables des constellations,

Celle du vécu, de la jouissance de l’instant présent et percevoir le vivier de nos prochains champions.

Animant nos petites routes de campagne et n’affectant en rien l’écosystème, qu’ils soient remerciés,

Oui, ces anciens de la route, ces artisans du partage, ces plus sensés ne peuvent être qu’encensés !

D.G


 

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