Les Vélodromes de la Bouverie

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Les vélodromes de La Bouverie
Le Borinage, comme beaucoup d'autres régions, s'est toujours passionné pour les compétitions sportives, mais pendant la période qui va vous être contée (1928-1939), les Borains étaient surtout passionnés par le cycliste. C'est sans doute la raison pour laquelle Pierre François, mieux connu sous le nom de "Pierman" a construit un vélodrome à La Bouverie.
Coureur cycliste, il a couru avec les "tous les coureurs" et par la suite, sur piste au Vel' d'Hiv de Bruxelles pendant la période où ses parents s'étaient installés à la capitale.
C'est à son retour au Borinage que lui vint l'idée de construire un vélodrome à La Bouverie. Dès 1927 , il mit son projet à exécution , ce vélodrome fut construit l'année suivante et situé à droite en bas de la rue de la Montagne en direction du Champ Perdu. Il était construit en chêne avec piste en sapin, mesurait 180 m à la corde et avait été érigé suivant les règles de la L.V.B. et contrôlé par celle-ci lors de l'inauguration.
Tous les grands noms du cyclisme de l'époque vinrent à La Bouverie disputer les épreuves les plus diverses : vitesse, poursuite, éliminatoire, individuelle, et même les six jours.
Voici quelques noms des as du moment que les borains purent applaudir à La Bouverie : notre compatriote Jef Schérens (huit fois champion du monde et quinze ou seize fois champion de Belgique de vitesse) , Charles Pélissier, Antonin Magne, Sylvère Maes, Romain Maes, Rik Van Steenbergen à ses début, le borain Albertin Disseaux, , Van Buggenhout, Emile Gosselin, Emile Masson , Bruneau, l'équipe Charlier-Deneef etc .. Il y avait parfois 4500 à 5000 personnes au vélodrome où des courses pour femmes avec Hendrickx, De Schutter, Virendeel, Caudens, Van de Voor furent organisées.
Les courses de vitesse avec Richter, Toto Gérardin, et notre inégalable Jef Scherens suscitèrent souvent l'engouement du public. L'équipe reine des six jours et américaine Charlier-Deneef eut sa large part de succès tout comme les français Pélissier et Magne.
Sur le plan régional, Albertin Disseaux eut lui aussi du succès et Florent Mathieu effectua ses débuts justes avant la guerre avec Disseaux.

Le second vélodrome

En 1936, le bail de Pierre François étant venu à expiration, il fallu trouver un autre terrain et c'est à l'emplacement du Parc communal (rue du Parc) que s'érigea le second vélodrome avec les matériaux du vélodrome initial.
Pour le construire, toute la famille et les amis de Pierre François allaient se mettre au travail avec l'aide d'ouvriers qu'il recruta. Il fallut abattre une trentaine d'arbres et enlever les souches là où fut construit le vélodrome.
Le schéma du premier avait été conservé et, en trois mois, tout allait être terminé.

 

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